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Ogooué-Ivindo : le calvaire des usagers sur l’axe Makokou–Mekambo–Ekata


Ogooué-Ivindo : le calvaire des usagers sur l’axe Makokou–Mekambo–Ekata

Route Mekambo-Ekata Credit:© 2025 D.R./Le Radar

Les usagers de l’axe Makokou–Mekambo–Ekata, dans la province de l’Ogooué-Ivindo, vivent au quotidien l’enfer d’une route devenue presque impraticable.

Le chantier, confié à l’entreprise chinoise Gabon Manning Développement (GMD), se poursuit tant bien que mal. Mais les travaux menés en pleine saison des pluies n’ont fait qu’aggraver l’état de la voie.

Le tronçon Mekambo–Ekata est aujourd’hui l’un des plus difficiles : s’y engager, c’est accepter d’y passer des heures. Le 3 décembre, notre rédaction a elle-même été confrontée à la dure réalité du terrain. Le véhicule qui nous transportait s’est enlisé à environ 4 à 5 km d’Ekata. Il aura fallu plusieurs heures, et l’intervention de villageois, pour nous sortir de la boue.

Face à cette situation, le chef de canton Loué d’Ekata, Max Édouard Boulambandé, ne cache pas son exaspération. « Il semblerait que l’État néglige un peu cette affaire d’entretien de route », déplore-t-il, dénonçant également la mauvaise qualité des travaux en cours. « Cette route ne facilite pas les déplacements du chef de canton pour visiter ses populations. Elle n’est tout simplement pas entretenue » , insiste-t-il.

Pour les habitants de l’arrière-pays, la dégradation de la route équivaut à un isolement quasi total. Sur les 260 kilomètres que compte le tronçon Makokou–Mekambo–Ekata, les travaux de bitumage entamés depuis des années sont à l’arrêt ou mal exécutés.

Cette situation est à l’origine d’une flambée des prix des produits de première nécessité. Un kilo de riz parfumé se vend désormais 1 000 francs, une petite boîte de tomates 250 francs, et un kilo d’ailes de poulet 1 500 francs, entre autres.

« Il n’y a pas de travail ici. Et quand tu en trouves, tu peux faire trois ou quatre mois sans être payé. On survit grâce aux petits jobs de débroussaillage à 1 500 ou 2 000 francs pour nourrir la famille. La vie est vraiment difficile » , confie un jeune de Mekambo.

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